La CGT Canon

Covid-19 &
TÉLÉTRAVAIL

Depuis le début du mois d’octobre, on constate une rapide remontée du nombre de cas de Covid-19 en France avec l’arrivée de la 5e vague qualifiée de « fulgurante » par le gouvernement. Le 20 novembre, on enregistrait une hausse de plus de 80% du nombre de nouveaux cas sur 7 jours et une hausse de 49% des admissions à l’hôpital. A Paris, le seuil d’alerte maximal a été franchi le 24 novembre, avec plus de 258 nouveaux cas pour 100 000 habitants, détectés sur une semaine.

Dans le même temps, métros et RER sont à nouveau complètement saturés en Île-de-France, notamment aux heures de pointe, ce qui favorise grandement la transmission du coronavirus. On sait en effet que le variant Delta, identifié dans plus de 99,9% des cas aujourd’hui, se transmet principalement par aérosols. L’impossibilité de respecter la distanciation sociale dans les transports en commun met en danger les salariés qui sont obligés de s’entasser dans des rames bondées pour venir au travail.

Face à ce constat, le Syndicat CGT Canon a alerté la Direction dès le 23 octobre sur ce phénomène inquiétant pour demander une intensification immédiate des possibilités de recours au télétravail pour tous les salariés et, en priorité, pour le personnel sédentaire d'Île de France qui utilise les transports en commun.

Au vu de la progression exponentielle de l’épidémie, la responsabilité de Canon France est engagée. L’employeur est tenu, par le code du travail, de prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et la santé des travailleurs. Les textes précisent que ces mesures comprennent notamment des actions de prévention et la mise en place d’une organisation et de moyens adaptés ainsi que l’adaptation de ces mesures à l’évolution de la situation.

Mais tout ça, nos Top managers s'en fichent éperdument !  Ils viennent, toutes vitres fermées, garer leurs petites autos juste en dessous de leur bureau, en respectant scrupuleusement la distanciation sanitaire de rigueur entre véhicules de bonne société. Puis ils s’élèvent dans les étages, par des ascenseurs aseptisés, rejoindre des open-spaces anonymes, non sans s’être, légèrement, hydro-alcoolisés ; par pure coquetterie, bien sûr.

Le petit peuple peut bien s’entasser